Toxicité par contact cutanéomuqueux
Posté par pharmaciedeclavieres le 9 juillet 2009
Personnes à risque.
Les lésions cutanées surviennent après contact direct ou indirect avec la plante ou ses dérivés. Elles touchent surtout les personnes en contact avec les plantes d’appartement, randonneurs, fleuristes, gardes forestiers, horticulteurs, …
Principales plantes incriminées.
- A la maison: Dieffenbachia, poinsettia
- Dans le jardin: lierre, primevère, tomate, troène, thuya
- A la campagne: bouton d’or, sumac, chélidoine
Troubles induits par contact.
Sur la peau
- Dermite irritative:
cette inflammation ne faisant intervenir aucun mécanisme immunologique fait suite à une irritation mécanique ou chimique.
- Plantes en cause: aconit, anémone, arum, bouton d’or, chélidoine, crocus, perce-neige, oignon, ciboulette, échalotte, oseille, oranger, thuya, eucalyptus, …
- Diagnostic: les lésions siègent uniquement au niveau des zones de contact et peuvent apparaître au niveau des muqueuses.
- Dermite de contact ou dermite allergique:
la réaction se produit à la suite d’un contact avec un allergène végétal.
- Plantes en cause: tournesol, menthe, thym, lavande, laurier-sauce, asperge, tulipe, ail, coquelicot, géranium, endive, cannelle, gingembre, dalhia, pissenlit, laitue, camomille, ….
- Diagnostic: eczéma, lésions érythémato-oedèmateuse, prurigineuses, formation de vésicules avec risque d’infection.
- Erythème polymorphe:
c’est un cas particulier de la dermite de contact caractérisé par des lésions en « cocarde » bordé d’une zone érythémateuse.
- Plantes en causes: primevère
- Diagnostic: aspect en « cocarde » de la lésion
- Phytophotodermatose:
réaction cutanée exagérée lors de l’exposition au soleil après contact avec une plante contenant des furocoumarines.
- Plantes en cause: agrumes, angélique, céleri, figuier, millepertuis, coquelicot, persil, …
- Diagnostic: lésions sur les zones découvertes 48h après exposition.
- Urticaire de contact:
cet érythème ressemble à des piqûres d’orties. Il s’accompagne de démangeaisons et d’oedèmes.
- Plantes en causes: ortie, pariétaire, ricin
- Diagnostic: papules oedémateuses et prurigineuses.
Dans la bouche
L’intoxication survient lors de la mastication de plantes contenant des principes caustiques ou irritants: oxalates de calcium, résine ou latex, lactones. Elle touche les jeunes enfants qui portent les plantes à la bouche, les promeneurs qui mâchonnent un végétal en marchant.
L’intoxication se manifeste par des picotements des lèvres, des brûlures buccales, une tuméfaction de la langue, apparition de vésicules dans la bouche, une hypersalivation, … Dans les formes sévères, l’atteinte de l’oropharynx est responsable d’une dysphagie, dysphonie, voire d’un oedème laryngé avec difficulté respiratoire.
Dans les yeux
L’intoxication se fait soit par contact direct avec l’oeil, soit par portage manuel de l’agent irritant vers l’oeil. Il s’agit en général de conjonctivite ou de kératites graves.
Dans le nez
La toxicité, souvent manuportée, peut entrainer des démangeaisons, des picotements voire un oedème (rare).
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